Dissolution de Pastef : le ministre d’État Jean Paul DIAS parle de « sanction excessive »
La mesure de dissolution du parti Pastef ne trouve pas l’unanimité au sommet de l’État. Le ministre d’Etat et envoyé spécial du chef de l’Etat juge excessive cette mesure qui a frappé Ousmane SONKO et les siens qui exercent leur droit de résistance.
C’est une analyse sans complaisance que le leader du Bloc des Centristes Gaïndé, membre de la mouvance présidentielle, Jean Paul DIAS a faite sur la mesure de dissolution du parti Pastef.
« Je trouve qu’elle est excessive par rapport à ce qu’on peut lui reprocher. Je pense qu’on pouvait ne pas aller jusque-là. C’est excessif » , a-t-il martelé dans l’émission Grand Jury de ce dimanche 13 août.
Pour Jean Paul Dias la mesure de dissolution devrait demeurer le dernier recours pourvu « qu’on puisse passer par d’autres étapes que d’aller directement à la dissolution ».
Le chef de file du Bloc des Centristes Gaïndé, s’est dans la foulée prononcé sur l’emprisonnement d’Ousmane SONKO qu’il qualifie d’exceptionnelle.
« J’ai fait la prison deux ou trois fois. Je crois que ça doit être exceptionnel. Les magistrats qui envoient les gens en prison pour un oui ou pour un non, ils feraient mieux de réfléchir avant de s’adonner à ce genre d’exercice parce qu’on ne sait jamais dans la vie » , a-t-il conclu.
L’opposant Ousmane Sonko avait été arrêté samedi 29 juillet, après avoir arraché le téléphone d’une femme gendarme qui le filmait devant son domicile. Il est inculpé et placé en détention pour « appels à l’insurrection et complot » contre l’État
