Veille du Procès Sonko-Adji Sarr : « Il ne faudrait pas que cette fois qu’il se fasse lyncher » (Avocats de Sonko)
Moins de vingt-quatre heures du procès pour viols présumés opposant Ousmane Sonko et Adji Sarr, les avocats du leader de Pastef ont tenu un point de presse pour donner davantage d’éclaircissements sur la position de leur client face à la machine judiciaire enclenchée contre lui. Les conseils d’indiquer que le maire de Ziguinchor n’a pour le moment reçu aucune convocation.
« Il ne faudrait pas que cette fois qu’il se fasse lyncher ». Cette affirmation tient lieu de mise en garde de la part des avocats du président du parti Les Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) qui sont montés au créneau ce lundi, veille du procès pour viols présumés.
Ousmane Sonko qui est candidat déclaré à la présidentielle de 2024 risque de faire une croix sur son ambition de devenir président s’il venait à être condamné par la chambre criminelle. D’après ses avocats, « il est à Ziguinchor, il n’a pas encore reçu de convocation », a affirmé l’un de ses conseils. Selon la robe noire, « lorsqu’il recevra une convocation, la deuxième question se posera de savoir si les conditions sont réunies puisqu’il a fait la triste expérience ».
Les avocats attestent que leur client a fait l’objet « d’un empoisonnement puisque ça a été vérifié par des médecins des laboratoires étrangers qui ont confirmé qu’il s’agissait d’un empoisonnement ».
Toujours dans le cadre de la procédure de l’affaire en diffamation, les conseils du leader de Pastef annoncent des poursuites judiciaires contre les personnes impliquées aux incidents précédents. « Le certificat nous les avons. Une suite judiciaire sera réservée à cette tentative d’assassinat. Ceux qui sont à l’origine de ce crime répondrons de ces actes », avertissent-ils.
Quant à la grande interrogation sur la présence ou non de Sonko devant la chambre criminelle le mardi 16 mai, les avocats restent perplexes.
« La question se pose de savoir aujourd’hui si l’Etat sénégalais souhaiterait véritablement que Monsieur Ousmane Sonko comparaisse. (…) Il a confiance aux institutions de la République, mais l’instrumentalisation des institutions fait peur », ont-ils soutenu.
Leur seul souhait, c’est que l’Etat puissent garantir un procès équitable à Sonko. « Il ne faudrait pas que cette fois qu’il se fasse lyncher puisqu’on a déjà un précédent qui est extrêmement douloureux », ont-ils renseigné face à la presse,
Pour rappel, Ousmane Sonko a été inculpé et placé sous contrôle judiciaire en mars 2021 pour « viols et menaces de mort » après la plainte de Adji Sarr, masseuse à Sweet Beauty.