Une « bombe » au cœur de la cité Soprim Extension
Submergé par les eaux usées : Soprim Extension crie son ras-le-bol et indexe l'ONAS

Les habitants de la Cité Soprim Extension dans la commune de Parcelles Assainies sont très remontés contre l’Office National de l’assainissement du Sénégal (ONAS) qui a orienté la conduite d’évacuation des eaux usées venant de Cambérène vers le lac situé dans leur quartier. En sit-in samedi, les populations réunies en collectif ont dénoncé la démarche de l’ONAS qui leur avait fait cette conduite n’était que provisoire et qu’il n’allait durer que deux semaines. Mais à en croire le délégué de quartier, Diap NDAO, cela fait quatre mois que les eaux usées se déversent dans le lac à proximité des habitations. Mieux, révèle-t-il, depuis 2002, ils courent derrière l’ONAS pour que leur quartier soit assaini mais leur demande ne connait jusque là pas de suite favorable.
Pour Pedre Sy, directeur de l’exploitation et de la maintenance de l’ONAS, la conduite en béton qui passait devant le marché de Cambérène, posée en 2008, leur posait des problèmes. Au moment de renouveler le collecteur, ils ont été obligés de faire une déviation provisoire, donc temporaire. « C’était ça ou laisser les eaux se déverser dans la rue, rentrer dans les maisons », a-t-il expliqué, assurant que la conduite sera enlevée une fois les travaux finalisés d’ici fin juillet.
Des assurances qui ne rassurent guère les environnementalistes qui ont traduit l’ONAS devant la justice. En effet, l’action de l’ONAS engendre d’énormes conséquences sur l’environnement et la réserve naturelle urbaine. C’est pourquoi, le président de la réserve naturelle urbaine, ex Technopole, Bassirou NDIAYE annonce une plainte contre l’ONAS. Pour l’environnementaliste, ces eaux usées ne font l’objet d’aucun traitement, ce qui peut constituer un réel danger pour les populations.
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