Trafic stupéfiant : Dakar, plaque tournante du business de la cocaïne !
Les forces de défense et de sécurité sénégalaises se sont illustrées ces dernières semaines avec plusieurs tonnes de cocaïne évaluées à des centaines de milliards de FCFA. Un développement du trafic de cocaïne qui positionne le Sénégal dans le peloton de tête du top 10 des saisies ces 3 dernières années en Afrique de l'ouest.

La position géographique du Sénégal attire manifestement l’attention des cartels de la drogue. Longtemps simple zone de transit pour les drogues produites en Amérique latine et à destination de l’Europe, le Sénégal est récemment devenu un pays de transformation et de prise de valeur de la drogue, selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
Le patrouilleur de haute mer « WALO » a procédé le 14 décembre 2023, à la saisie de 3 tonnes de cocaïne sur le navire « NTEN FAYE », au Sud des eaux sénégalaises, à 425 kilomètres au large. La valeur minimale de cette saisie est de 126 milliards de francs CFA selon la Marine nationale sénégalaise.
Au mois de janvier 2023, 800 kg de cocaïne avaient été interceptés sur un navire. Quelques mois plus tôt, en octobre 2022, 300 kilogrammes de cocaïne étaient saisis par la douane sénégalaise. Une tonne avait également été saisie en 2019.
Il y a deux ans, en 2021, des laboratoires clandestins de cocaïne avaient ainsi été démantelés, notamment à Ngaparou à environ 80 km de Dakar, avec 275 kg de cocaïne saisie.
Cette machine semble loin de s’arrêter. Hier lundi, quatre individus dont deux sénégalais et deux de nationalité étrangère ont été appréhendés par la division opérationnelle de l’Ocrtis. Ils ont été arrêtés avec 8kg de cocaïne entre Grand Dakar – Zac Mbao et Fass Mbao.
Entre 2019 et 2021, 47,5 tonnes de cocaïne ont été saisies en Afrique de l’ouest. Les récentes saisies effectuées par la marine sénégalaise ont fini de démontrer que ce chiffre a considérablement progressé.
En dehors de la cocaïne, d’autres drogues, notamment le cannabis, l’héroïne, le tramadol transitent dans ces pays de l’Afrique de l’Ouest.
Plusieurs rapports notent que ce sont des groupes djihadistes qui sont à la base des trafics de drogue en Afrique de l’Ouest, surtout dans le Sahel.
A en croire l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, le trafic de drogue finance en partie divers groupes armés au Sahel, par le biais notamment de paiement de taxes en échange d’une protection à travers les zones contrôlées par ces groupes.
Une situation que confirme le Panel d’experts sur le Mali qui indique que des groupes armés d’allégeances diverses ont été impliqués dans le transport de cargaisons de drogue, y compris de cocaïne et de résine de cannabis. Ces marchés illicites leur offrent des ressources financières.