Attaques contre les Chefs religieux : les pourfendeurs de l’islam confrériques sont avertis !
Le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, a mis en garde ceux qui s’en prennent aux confréries et aux chefs religieux. Les attaques – sur fond de frustration - contre l’islam confrériques se sont intensifiés ces derniers mois. Pour éviter l’effondrement de ce pilier qui a grandement contribué à maintenir la paix et la stabilité au Sénégal, l’Etat entend prendre toutes ses responsabilités.

« On assiste de plus en plus à des menaces destinées à l’islam confrèrique. Des personnes se lèvent chaque jour pour dénigrer nos chefs religieux et pour attaquer nos marabouts qui ont fait tous les efforts du monde pour mettre le pays sur la voie de l’islam et de la Sunna », a-t-il déclaré lors de la cérémonie officielle de l’édition 2023 Gamou de Tivaouane.
Le ministre de l’intérieur rappelle que lors de son intervention à l’occasion de la cérémonie officielle du Gamou de Médina Baye mardi, il a dit à haute et intelligible voix que nos chefs religieux ont réussi leur mission. « Ils ont pu continuer à perpétuer l’héritage de leurs grands-parents. Et si ce n’était pas ces chefs religieux, le Sénégal ne serait jamais à l’abri ce qu’il se passe dans les autres pays », a-t-il notamment détaillé.
Antoine Diome estime que c’est un devoir de l’Etat et de chaque sénégalais à défendre nos croyances et nos confréries. « Je profite de cette occasion pour vous remercier, vous chefs religieux », a-t-il conclu.
À l’occasion de l’installation, le 13 février 2023, d’une cellule d’un Pastef (parti d’opposition dirigé par Ousmane Sonko), Me Ngagne Demba Touré, membre de ce parti, est revenu sur le projet sociétal de sa formation politique. « En réalité, notre projet, c’est de mettre fin à la vénération de l’homme pour la vénération exclusive de Dieu et point final », a-t-il déclaré. Ces propos ont été interprétés comme une attaque contre les guides confrériques dans ce pays majoritairement musulman (plus de 90 %), avec des confréries affiliées à des familles religieuses.
Ces propos ont été précédés de la tenue d’une manifestation interdite par l’autorité préfectorale à Mbacké (centre-ouest), dont les conséquences ont été ressenties dans la cité religieuse de Touba, ville sainte de la puissante confrérie des mourides, le 10 février. Des commerces et habitations ont été saccagés.
Ces successions d’actes et de propos ont été unanimement condamnées par les confréries religieuses dans ce pays majoritairement musulman soufi. Estimant que ce sont des tentatives visant à semer la division au Sénégal, les guides religieux musulmans soufis ont profité des différents événements pour demander le respect des guides des différentes confréries religieuses du pays.
Le 18 février 2023, le porte-parole du Khalife général des mourides, l’une des plus importantes confréries soufies du pays, a profité de la cérémonie officielle du Magal de Kazu Rajab (célébration de la Naissance de Serigne Fallou Mbacké, deuxième Khalife des mourides) pour dénoncer des scènes de pillage notées à Touba et les défiances contre les chefs religieux.
Pour Serigne Abdou Khadr Mbacké, il est « inacceptable que la sacralité de la capitale du mouridisme soit piétinée ». « La communauté de Serigne Touba est prête à défendre la cause de son guide jusqu’à la mort », a-t-il averti. Pour lui, « personne ne doit accepter ces attaques cycliques car, les guides religieux constituent le véritable ciment qui renforce les relations sociologiques. »
Les Tidianes – une autre confrérie soufie très puissante – ont élevé la voix le 18 février lors du Gamou annuel de Fass/Diacksao, un important rassemblement religieux. « Nous avons un patrimoine immatériel inestimable. Il urge de le préserver, car c’est le gage de notre stabilité sociale, de notre cohésion nationale. La confiance mutuelle et le respect doivent être de mise dans l’espace public et privé », a déclaré Serigne Babacar Sy Abdou Ndiol Fouta, porte-parole de cette confrérie.