ActualitéscontributionSocieté

SOCIOTIQUE: Exploration sociologique de la médiocrité Par le Dr. Moussa Sarr

Le dicton "Beaucoup de médiocres réussissent" suggère une réalité qui peut sembler déconcertante. En effet, dans de nombreux domaines, nous observons des individus que nous qualifierions de "médiocres" atteindre des sommets. Cela peut s'expliquer par la notion de médiocrité comme rassurante. La société tend parfois à préférer la prévisibilité et le familier à l'excellence audacieuse.

En explorant les maximes de Jean Giorno et les enseignements de Krishnamurti sur la médiocrité, il devient évident que ce concept est profondément enraciné dans notre société moderne. La tension entre le succès des médiocres et l’appel à l’excellence souligne un dilemme qui continue de façonner nos choix individuels et collectifs. Comprendre comment la médiocrité s’exprime dans différents domaines peut nous aider à équilibrer notre recherche d’accomplissement personnel et notre contribution à une société en évolution constante.

La médiocrité, un concept est donc un concept qui suscite des réflexions profondes et souvent contradictoires dans notre société moderne. À travers les maximes de Jean Giorno et les idées de Krishnamurti, nous plongeons dans une exploration sociologique de la médiocrité et de son impact sur des domaines variés tels que l’architecture, la littérature, la politique et les dynamiques de sens commun.

A – Le triomphe paradoxal des médiocres :

Le dicton « Beaucoup de médiocres réussissent » suggère une réalité qui peut sembler déconcertante. En effet, dans de nombreux domaines, nous observons des individus que nous qualifierions de « médiocres » atteindre des sommets. Cela peut s’expliquer par la notion de médiocrité comme rassurante. La société tend parfois à préférer la prévisibilité et le familier à l’excellence audacieuse.

B – L’intelligence de la médiocrité dans notre époque moderne :

L’observation de Jean Giorno selon laquelle « l’intelligence de la médiocrité marquera dans le temps notre époque moderne » soulève des questions sur les valeurs actuelles de la société. Cette idée se manifeste de manière flagrante dans divers domaines. L’architecture, par exemple, peut parfois privilégier des conceptions standardisées et peu inspirées pour apaiser le plus grand nombre. De même, la littérature, la politique et l’offre social du sens commun en tant qu’acteur social sont souvent teintées d’une approche médiocre pour éviter de perturber les sensibilités.

C – L’ascension inachevée de la montagne de l’excellence :

Krishnamurti ajoute une dimension nouvelle à la médiocrité en insistant sur « l’escalade de la montagne à mi-hauteur sans jamais en atteindre le sommet ». Cette métaphore évoque la résignation à une performance moyenne. Ne pas exiger la perfection ou le meilleur de soi-même peut entraver le progrès personnel et collectif. L’acceptation de la médiocrité peut parfois mener à une stagnation, voire à un déclin.

C’est ce qui nous voyons partout dans les dynamiques sociales d’aujourd’hui. Des acteurs sans verve ni dessein qui pilotent les destinées de nos états, de nos pays, de nos royaumes, de nos organisations sociales et économiques.

En un mot, nous sommes en territoire cambronnais. Territoire dans lesquels les effluves de Belzebuth servent de parfum de succès.
Toutefois, à nul (le) n’est tenu l’impossibilité.

Dr. Moussa Sarr aka Moise Sarr

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page