SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle de 2024 : Alioune Sarr investi candidat par ses partisans de la CAP24

Dakar, 14 mai (APS) – L’ancien ministre du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr, a été investi candidat à la présidentielle de 2024 par ses partisans de la Convergence pour une alternance progressiste (CAP24), a constaté l’APS.
‘’Avec humilité et une grande ouverture, je vous dis Oui. J’accepte d’être votre candidat à l’élection présidentielle en 2024’’, a-t-il déclaré samedi lors d’un discours prononcé après son investiture par ses partisans.
Alioune Sarr a, dernièrement, pris ses distances avec ses camarades de l’Alliance des forces de progrès (AFP, mouvance présidentielle). Vendredi, la formation politique dirigée par l’ancien président de l’Assemblée nationale Moustapha Niass a fait savoir dans un communiqué que le parti n’avait pas encore désigné un candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Dans son allocution d’investiture, M. Sarr a assuré avoir accepté de briguer la présidence en raison de son caractère décisif, alors que le pays se trouve dans un contexte de ‘’tension politique réelle, aggravée par une crise multiforme induite par les effets de la géopolitique mondiale, avec ses conséquences politique, économique, sécuritaire, sanitaire et alimentaire’’.
Le Sénégal a besoin, ‘’tout en consolidant ses acquis, de mettre en place de nouveaux instruments et de nouvelles stratégies pour les juguler, en puisant les avantages des nombreux atouts que nous offrent nos terroirs’’, a-t-il préconisé.
Il ainsi émis l’idée de promouvoir des réformes essentielles adossées aux ‘’aux valeurs cardinales africaines et sénégalaises d’’honnêteté, de loyauté, de respect et de solidarité.
Le candidat déclaré à la prochaine présidentielle s’est ainsi engagé à s’inspirer des conclusions des Assises nationales pour engager ‘’des réformes en profondeur, afin d’arriver à un équilibre des trois pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire’’
Cela permettra, selon lui de positionner notre pays dans le cercle restreint des démocraties majeures où ‘’seuls deux mandats seront possibles pour le président de la République’’.
Il s’agit d’une des principales mesures proposées par les participants à ces Assises dites nationales organisées en 2007 par les partis d’opposition qui avaient boycotté les élections législatives de cette année-là.
S’appuyant toujours sur les recommandations de ces assises, le maire de Notto Diobass promet de proposer que le cumul de la fonction de chef de l’Etat et du statut de chef de parti soit déclaré incompatible.
‘’Notre conviction est que l’Etat doit être au- dessus des organisations partisanes pour des raisons que nous connaissons tous’’, a-t-il fait valoir.
Il a dans la foulée fait part de son engagement s’il accédait à la magistrature suprême de faire en sorte que le chef de l’Etat ne préside plus le Conseil supérieur de la magistrature en vue de renforcer l’indépendance de notre justice’’.
L’ancien ministre du Tourisme a également assuré qu’il allait proposer la création d’une Cour constitutionnelle dont les membres seraient élus par leurs paires en lieu et place de l’actuel Conseil constitutionnel.
Il a par la suite fait noter qu’il allait initier une »démarche concertée » (…) en vue d’’’augmenter le nombre de députés sur liste proportionnelle lors des élections législatives’’.
Il a fait la promesse de proposer une réforme de la ‘’fiscalité locale’’ pour aller vers ‘’une autonomie financière’’ des collectivités, indiquant que le Sénégal post 2024 devra être celui de l’’’abondance’’ grâce à une mise en valeur d’’’une agriculture résiliente et durable’’.
L’après 2024 devrait permettre de ‘’consolider nos acquis’’, avec la création d’’’une classe moyenne agricole, à travers la mise en place de nouveaux instruments comme l’assurance agricole et la promotion de jeunes entrepreneurs agricole’’.
Ingénieur en informatique de gestion, Alioune Sarr était membre influent de l’AFP, avait intégré le gouvernement en 2013 en tant que ministre du Commerce, de l’Industrie et du Secteur informel avant de diriger à partir de 2019, le département du Tourisme et des Transports aériens jusqu’au dernier remaniement ministériel.