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Production de gaz : Le Sénégal résolument orienté vers la voie de l’autonomie énergétique

L'exploitation de gaz positionne désormais le Sénégal en pole position des grands producteurs d'énergie. Le terminal offshore de la plate-forme Grand Tortue Ahmeyim (GTA) devra extraire 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an et 1,9 millions de tonnes. De gaz domestique par jour. Une production suffisante qui permettra au Sénégal d'exporter son gaz.

L’ambition sénégalaise d’exporter du gaz naturel liquéfié (GNL) vers l’Europe représente une alternative crédible aux importations, plaçant ainsi le pays au centre des enjeux énergétiques internationaux, estime la Présidence de la République.

Cette nouvelle source d’énergie promet également de nombreux débouchés pour le développement économique et social du pays, notamment dans le domaine de l’électricité.

Le Président Macky Sall s’engage d’ailleurs à trouver le juste équilibre entre le développement de ses capacités industrielles, la rente tirée de l’exportation et la préservation de l’environnement, assurant ainsi une approche durable et équilibrée dans l’exploitation de ces ressources précieuses.

Le Sénégal illustre parfaitement comment l’innovation, l’ambition et une gestion responsable des ressources peuvent transformer une nation en un acteur majeur sur la scène énergétique mondiale.

Le gisement GTA sera développé en plusieurs phases. La première phase dont la Décision finale d’investissement a été prise en fin décembre 2018, fera l’objet du forage d’une douzaine de puits de production. La production de GNL et gaz naturel pour le marché domestique (environ 35 mmscf/jour) débutera en 2023. Une production de GNL de 2,5 millions de tonnes par an est attendue pour cette première phase.

Auparavant, l’exploitation des réserves de gaz du projet Grand Tortue/Ahmeyim (GTA) à  la frontière sénégalo-mauritanienne a fait l’objet d’un accord de coopération international (ACI) signé le 09 Février 2018 entre les deux pays afin de permettre une utilisation à  savoir l’exploitation conjointe des réservoirs de GTA. L’accord a été approuvé par l’Assemblée Nationale à  travers la loi n°2018-21 autorisant le Président de la République à  ratifier ledit accord[2]. Pour être opérationnel, l’ACI a été complété par un Accord d’Unitisation (UUOA), signé le 06 (à  Nouakchott) et 07 (à  Dakar) février 2019 entre les différents Contractants au niveau des deux Etats et approuvé par les Ministres en charge des hydrocarbures des deux pays.

Les travaux de construction des installations ont démarré au mois de mars 2019, ces installations consistent en : des infrastructures sous-marines et canalisations : douze (12) de puits de développement, gazoduc, manifold, etc; un système de production sous-marin de gaz de grand diamètre (SPS), le système sous-marin le plus profond installé par BP à  ce jour; un FPSO : pour le traitement du gaz naturel avant son acheminement vers le FLNG: Raccordement du système sous-marin de 80 km du FPSO au réseau de pipelines d’exportation de 35 km entre le FPSO et le terminal gazier; une unité flottante (ou FLNG en anglais) de Gaz Naturel Liquéfié (GNL)  d’une capacité d’environ 2,5 millions de tonnes de GNL par an (2,5 mtpa) et un stockage intégré de GNL de 125 000 m3 ; un Hub/Terminal : incluant un brise-lame de 1250 m de longueur.

La production de GNL atteindra 10 millions de tonnes par an à  l’horizon 2026-2027 avec les phases 2 et 3.

L’un des chantiers majeurs du projet est la construction des caissons par Eiffage Marine. Ces caissons vont former le brise lames protégeant le futur terminal gazier. L’espace gagné sur la mer a fourni 12 hectares de terrain, au niveau du Port de Dakar, à  BP et aux contractants EPC (Engineering Procurement Construction), le consortium Eiffage Saipem (ESC), pour construire, transporter et installer 21 caissons en béton. Chaque caisson est presque de la taille de l’Arc de Triomphe et pèse 16.000 tonnes à  vide et 74.525 tonnes une fois rempli.

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