Pétition des 142 personnalités pour la libération de SONKO : « Une affirmation et l’ancrage de la démocratie », selon le journaliste Matar SYLLA

Les réactions ne s’estompent pas au sujet de la pétition des 142 personnalités en vue de la libération de l’opposant Ousmane SONKO, incarcéré le 31 juillet pour appel à l’insurrection, entre autres. Alors que ces universitaires et autres personnalités publiques de haut rang auteurs de ladite pétition, s’étaient attirés les foudres de « défenseurs de la République », pour le journaliste Matar SYLLA, tout cela témoigne de la vitalité de la démocratie sénégalaises.
« En tant qu’universitaire, c’est une démarche que je comprends parfaitement. C’est le propre des intellectuels, des universitaires de manière générale, partout dans le monde, de se prononcer sur des questions d’actualité, des questions qui impactent la vie des nations », a expliqué le journaliste devant le jury du dimanche dont il était l’invité, hier dimanche 27 août 2023.
Pour l’ancien directeur général de la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS), l’essentiel c’est d’inscrire le tout dans un débat productif dont la finalité est la paix, le développement de notre pays, l’affirmation et l’ancrage de la démocratie.
Le 23 août dernier, 142 personnalités ont signé une pétition pour demander au chef de l’État de libérer l’opposant et d’annuler la dissolution de son parti, le Pastef. Ces signataires composés d’éminents intellectuels, s’étaient alors attirés les foudres du camp du pouvoir et leurs souteneurs.
La pétition est signée par l’ancien ministre de la Justice et médiateur de la République, Serigne Diop, mais aussi par des avocats sénégalais et internationaux, des universitaires, et des hommes et femmes politiques. Cette pétition a été initiée par les mouvements des droits humains comme Amnesty International, la Raddho ou la Ligue sénégalaise des droits humains présidée par Alassane Seck.
Les signataires de la pétition ont alerté sur la situation de SONKO. « Ousmane Sonko est dans une position de danger extrême, et si le président ne fait pas un effort de dépassement, on peut arriver à un drame », préviennent-ils.