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MGF : l’Assemblée nationale Gambienne va statuer sur la proposition de loi

L’Assemblée Nationale de la République de Gambie va statuer en seconde lecture sur l’envoi ou non en comité pour un examen approfondi de la  proposition de loi introduite par le député Almamey Gibba visant l’abrogation de la loi révisée de 2015 sur les femmes qui criminalisent la pratique des mutilations génitales féminines dans le pays.

L’imporTance de la question avait provoqué la tenue le 9 mars 2024,d’une rencontre nationale sur les mutilations génitales féminines réunissant plusieurs spécialistes musulmans à l’issue de laquelle les participants avaient recommandé le maintien de l’interdiction de la pratique parce que les Mutilations génitales  féminines (MGF) n’avaient rien d’islamique.

MaiS le 14 mars, le conseil supérieur islamique de Gambie a émis une Fatwa sur la pratique de l’excision  en Gambie.

« L’excision  n’est pas une coutume simplement héritée, comme le prétendent à tort ceux qui ne connaissent pas la loi islamique. Il s’agit au contraire de l’une des vertus de l’islam et de l’une des pratiques de la sunna dictée par le messager d’Allah. La légitimité de l’excision a été prouvée dans plusieurs Hadiths établis sur l’autorité du Prophète. Par conséquent, les musulmans doivent être d’accord sur sa légalité », indique le communiqué du GSIC,qui ne cite aucun texte coranique ou islamique.

Rappelons que l’organisation de la coopération islamique (OCI) avait, le mois dernier, par la voix de son secrétaire général, fermement condamné la pratique des MGF devant l’assemblée générale des Nations unies en affirmant que la Ummah islamique ne pouvait plus » permettre que l’ignorance concernant les droits des femmes et les mutilations génitales féminines soit perpétrée par des traditions et des rituels déguisés en enseignements religieux.

Cette pratique inhumaine a survécu pendant des siècles et doit être arrêtée. «La Gambie ne peut donc pas se permettre de transgresser cette loi, qui interdit et punit la pratique des mutilations génitales féminines (MGF) en application de ses obligations tirées de plusieurs instruments juridiques internationaux et régionaux relatifs aux droits des femmes et filles tels que la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes ( CEDEF), la convention des droits de l’enfant (CDE), le protocole à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits de la femme en Afrique ( le protocole de Maputo) ainsi que la charte africaine des droits et du bien être de l’enfant africain(CADBE).

Selon un rapport de l’UNICEF publié en 2021,la situation des MGF est encore alarmante dans le pays plus de 76% des gambiennes de 15 à 49 ans et 75 % des gambiennes de 15 à 19 ans ont subi des MGF qui constituent une violation des droits fondamentaux de la femme et de la fille, notamment les droits au respect de leur dignité, de leur intégrité physique et morale, leur droit à la vie,  à la santé   à la procréation et à la protection contre la tortue ou d’autres traitements inhumains et dégradants.

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