ELECTION Présidentielle Déjà une quarantaine de candidatures invalidées parle Conseil constitutionnel !

L’ancien ministre du Tourisme et ex-pilier de l’Alliance des Forces de Progrès (Afp), Alioune Sarr, n’a pas pu passer le cap du parrainage. Son mandataire, pressé de quitter les locaux du Conseil constitutionnel, a expliqué qu’il y a eu des problèmes sans entrer dans les détails. Avant Alioune Sarr, le candidat déclaré Mbacké Sarr avait été lui aussi recalé. Même sort pour le juge Hamidou Dème et Cheikh Bamba Dièye, ce dernier ayant été ministre sous le régime du président Macky Sall. Le marabout et député Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly a lui aussi vu sa candidature passer à la trappe. Il a été ajourné pour avoir déposé 15 mille parrains qui, après vérifications, ne figurent pas sur le fichier électoral. « Nous sortons comme ça du Conseil constitutionnel. Lors des vérifications, nous avons été recalés. Recalés surtout par le fichier électoral. Parce qu’en fait, sur l’ensemble des parrains que nous avons déposés, le logiciel a révélé qu’il y a plus de 15 mille parrains qui ne figurent pas sur le fichier. Certainement qu’il y a des erreurs et autres. Du moment qu’on enlève les 15 mille, on a plus le minimum requis. Donc, on a été recalés. Ils nous ont remis une clé USB. Arrivé au niveau de notre Q.G., on va prendre le temps de bien étudier pour donner une suite à cela » a déclaré le mandataire de la coalition « Nekaal fi Askan wi » de Cheikh Abdou Mbacké Bara Doli.
Pr Daouda Ndiaye passe l’examen !
Le stress avait gagné les militants du Pr Daouda Ndiaye dont certains étaient assis à même la chaussée. C’est peu dire qu’ils n’en revenaient pas lorsque leur mandataire est sorti pour annoncer que leur candidat a passé l’étape de la vérification du parrainage. Ainsi, la joie et l’émotion étaient grandes. Ils ont envahi la rue en criant et se donnant des accolades. Pour le mandataire Ibrahima Lô, cette « qualification » est le fruit d’un travail acharné des collaborateurs du Pr Daouda Ndiaye durant la période de la collecte des parrainages qu’ils ont prise avec beaucoup de sérieux. « La commission de contrôle du Conseil constitutionnel vient de nous déclarer admis pour l’étape de parrainage. C’est un exercice intéressant qui découle du travail sérieux fait par les collecteurs, les délégués régionaux, mais aussi le dispositif informatique mis en place par le professeur Daouda Ndiaye. Nous avons fait un travail très sérieux. On s’en sort avec 46.656 parrains validés avec un taux de rejet très faible. Nous sommes aujourd’hui dans la dynamique d’aller verses élections en mettant en place un directoire national qui va bien tenir pour accompagner le candidat Daouda Ndiaye. Nous avons eu 7156 parrains rejetés », a informé Ibrahima Lô, mandataire du Pr Daouda Ndiaye », candidat indépendant.
Idy en séance de rattrapage, 8613 de doublons externes à corriger !
L’ancien président du Conseil économique social et environnemental, Idrissa Seck, passe. Cependant, il a plus de 8000 doublons externes à régulariser. Son mandataire, As Babacar Guèye, minimise l’affaire et reste optimiste. « Nous sommes en séance de rattrapage comme en 2019. On a validé le nombre de régions. Ce qui était le plus difficile. Le nombre de régions à plus de deux mille, on l’a dépassé. Mais, par rapport à nos doublons externes, nous devons faire un effort supplémentaire d’ici la fermeture pour pouvoir véritablement atteindre le minimum requis » précise le mandataire de Idy, As Babacar Guèye.
Une situation nettement favorable selon As Babacar Guèye !
L’ancien maire de Thiès est également victime des parrains qui ne figurent pas sur le fichier électoral. « La bonne nouvelle est que le nombre de doublons que nous avons nous permet de rattraper pour avoir le minimum. Après le passage de tous les candidats, nous avons 48h pour remettre ça. Nous avons déjà ce nombre de parrains en stock. Nous avions déposé 58.975 et la machine de l’informaticien avait déjà 13 mille saisis. Il y a en fait de non-inscrits sur le fichier électoral. C’est ça qui cause le problème. Heureusement, nous sommes en séance de rattrapage dans une situation très confortable. Nous sommes confiants que le président Idrissa Seck va participer à l’élection présidentielle du 25 février 2024 » a-t-il rassuré. Le maire de la commune de Grand-Dakar, Jean Baptiste Diouf, a été recalé pour n’avoir validé que 20.072 parrains. Serigne Mboup, le président de la fédération nationale des chambres de commerce et maire de Kaolack, lui, est invité à régulariser 27107 doublons externes. Quant au candidat du Pur, Aliou Mamadou Dia, il est passé sans surprise avec 47.383 parrains mais il lui reste toutefois à régulariser 200 parrains dans la région de Diourbel. L’ancien ministre du Budget, Birima Mangara, a été recalé. Il n’a validé que 26. 701 parrains. Le candidat Papa Djibril Fall a validé 30558 parrains avec 22055 doublons externes à régulariser. Autant dire qu’il est pratiquement éliminé, la barre étant trop haute pour lui. S’ils étaient des dizaines de candidats déclarés à l’élection présidentielle, peu d’entre eux ont réussi jusque-là à passer l’étape du contrôle du parrainage auprès des sept sages. Autrement dit, beaucoup d’appelés et très peu d’élus… En attendant bien sûr le verdict définitif du Conseil constitutionnel aux environs du 20 janvier prochain !