Etat du Sénégal devant la CPI: Me Sidiki Kaba démonte l’argumentaire infondé sur la base des opérations de maintien de la paix
C’est une précision de taille délivrée par l’ancien président de l’assemblée des Etats membres de la Cour pénale internationale (CPI). Me Kidiki Kaba, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est monté au créneau ce jeudi pour faire taire tout débat non avenu relatif à une éventuelle saisine de la haute juridiction mondiale contre l’Etat du Sénégal. Le ministre des Forces armées faisait face à la presse internationale au même titre que le porte-parole du Gouvernement chargé du Commerce, de la consommation et des PME.
A en croire le ministre de souveraineté, ce débat agité depuis un certain temps par des hommes politiques, quelques avocats et des représentants d’organisations de la société civile ne peut en aucun cas connaître une suite au niveau de la CPI. Mieux, il s’agit juste d’une tentative de manipulation médiatique savamment ourdie qui ne peut faire l’objet d’un argumentaire devant l’instance juridictionnelle internationale. » Les crimes visés par la Cour pénale internationale sont des crimes d’une extrême gravité qui froissent la confiance universelle. Il s’agit de crime de guerre, de génocide, de crime d’agressions et de crime contre l’humanité », rappelle ç juste titre le successeur de Tiina Intelmann à l’Assemblée des États parties de la Cour pénale internationale.
« Un individu ne peut pas saisir la CPI »
Me Kaba juge « excessif et insignifiant » le fait de qualifier des opérations de maintien de la paix à des crimes qui sont du ressort de la Haute Cour. Le ministre des Forces armées a aussi saisi cette tribune pour évoquer ceux qui ont qualité de saisir la CPI. » Si on comprend la Cour pénale internationale, on doit savoir que c’est une juridiction de dernier recours. On ne peut pas utiliser directement la CPI pour venir juger quelqu’un, c’est méconnaitre les principes de la cour. Et qui peut le faire, ce n’est pas un individu, le statut de Rome précise bien qui peut le faire. Il s’agit d’un État partie, le procureur, le conseil de sécurité. Ce n’est pas un individu qui peut le faire », renchérit l’ancien garde des sceaux.
Face aux journalistes de l’étranger, Me Kidiki Kaba a cité en toute fierté le Sénégal comme un modèle en matière de démocratie et de libertés individuelles.
le Sénégal, un Etat de droit
» Le Sénégal est le premier pays au monde à avoir ratifié le statut de Rome. Le Sénégal et ses institutions sont solides et la preuve que nous en avons donnée en jugeant un africain ici au Sénégal avec les principes les normes internationaux, qui montre parfaitement que le Sénégal est un état de droit.
Le ministre des Forces armées a toutefois dénoncé la manipulation qui fait légion sur la place publique et qui d’après lui « a atteint son paroxysme ».