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Divergences entre l’État du Sénégal et BP sur la production de gaz du bloc Yaakaar Teranga : la mise au point du ministre du pétrole et des énergies

La Majore pétrolière British Petroleum (BP) a annoncé mardi 7 novembre son retrait de l'exploitation du champ Gazier Yakaar-Téranga après plusieurs mois de négociations avec ses deux autres partenaires, Petrosen et Kosmos. Ce retrait qui a suscité moult interrogations s'est invité samedi à l'assemblée nationale lors de l'examen du projet de budget ministère du pétrole et des énergies. Félix Antoine Diome a profité de son intervention pour revenir sur les aspects sur lesquels l'État du Sénégal et le Britannique ne sont pas tombés d'accord.

« C’est que nous n’étions plus alignés sur le même concept de développement du projet. Le Sénégal a une stratégie de Gas To Power. On utilise le gaz pour faire de l’électricité avec un effet attendu de baisse du coût de l’électricité et un taux qui sera fait du côté Mboro. A cela s’ajoute le réseau gazier avec ses différents segments (bleu, vert et orange) », a-t-il indiqué face aux députés.

 

Cette démarche, selon le ministre du pétrole et des énergies, va permettre un développement extraordinaire de ce système qui permettra non seulement d’alimenter les centrales de Cap des Biches, Tobene et vers Gandon et en reprenant le segment orange avec Malicounda. Senelec a anticipé sur tous ces sujets à la conversion de ces centrales qui vont pouvoir désormais prendre le gaz lorsqu’il commencera à être exploité. Voilà ce qui a motivé, dans le cadre du projet Yakaar Teranga, une séparation mais sans contrepartie financière aucune de la part de l’État versée à BP, précise-t-il.

 

Selon toujours les éclairages d’Antoine Félix Diome, les capacités de production journalière, la date de production de gaz et la stratégie commerciale par rapport à l’exploitation de ces ressources en hydrocarbures sont principalement les points de désaccord. Alors que BP avait privilégié l’exportation, l’État du Sénégal a, lui, privilégié la consommation du gaz au niveau local, c’est-à-dire une consommation domestique. « Nous voulons que nos populations bénéficient de l’exploitation de ces ressources », a confié Diome.

 

Les découvertes Yakaar et Teranga ont été faites respectivement en 2015 et 2016 avec des ressources en gaz récupérables de plus de 20 TCF (environ 560 milliards de mètres cubes). Avec le retrait de BP, au final, à l’entrée en phase d’exploitation, la Société nationale Petrosen pourra faire passer sa participation de 10% à 35%, sans contrepartie aucune.

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