Critiques contre la sortie des deux ex Présidents : Abdou Diouf se dédouane
Dans une tribune commune, les deux anciens chefs de l’Etat avaient appelé les acteurs politiques à se mettre autour d’une même table et à entamer les discussions. « Vous n'avez pas le droit de faire moins que nous » ont-ils appelé. Ils ont aussi invité la jeunesse à éviter de se faire manipuler par des forces extérieures à dessein. Une sortie qui a reçu beaucoup de critiques de l’opinion sénégalaise. Le successeur de Léopold Sédar Senghor, a tenu à rectifier son propos, donnant au conseil constitutionnel la latitude de décider du report ou non de la Présidentielle.
En effet dans leur déclaration, les prédécesseurs du Président Macky Sall avaient demandé aux acteurs politiques, de se mettre autour d’une même table et de dialoguer. « Vous n’avez pas le droit de faire moins que nous » ont-ils dit. Ils ont aussi appelé la jeunesse à éviter de se faire manipuler. « Nous comprenons les frustrations et le désarroi ». « Nous les invitons à arrêter immédiatement les violences et la destruction de biens, et surtout à prendre du recul pour ne pas être manipulé par des forces extérieures aux desseins obscurs » ont-ils ajouté.
Pas un mot sur la décision de report du Président Macky Sall de la Présidentielle. Ce qui a suscité l’ire d’une bonne partie de l’opinion nationale. L’ancien président Abdou Diouf a essayé de se dédouaner.
« Depuis que j’ai quitté le pouvoir le 1er avril 2000, je me suis toujours abstenu de tout commentaire sur la vie politique sénégalaise, fidèle en cela à la ligne républicaine tracée par le Président Léopold Sédar Senghor. J’ai décidé de rompre le serment que je m’étais fait car notre pays vit une crise institutionnelle sans précédent. Je constate, avec regret et tristesse, que la lettre publiée avec ma signature et celle du Président Abdoulaye Wade suscite beaucoup d’incompréhension. Je tiens à préciser afin qu’il n’y ait aucune équivoque, que le Conseil Constitutionnel que j’ai créé en 1992 reste le garant ultime de nos institutions et de notre démocratie. C’est à lui et à lui seul de dire le droit et de prendre les décisions qui s’imposent à tous concernant le calendrier électoral et le respect de la durée du mandat présidentiel ».
Il a demandé au peuple sénégalais, à sa classe politique et à ses dirigeants de faire preuve de retenue et d’intégrité en appliquant à la lettre les dispositions de notre Constitution tout en préservant les libertés publiques acquises de haute lutte dans la construction de notre démocratie.