CHEIKH BASSIROU ABDOU KHADRE MBACKÉ : « Un talibé n’est pas un esclave »

Isnu Labrar est devenu la capitale de l’agriculture au Sénégal depuis une semaine avec une forte fréquentation de personnalités religieuses et politiques. Pour beaucoup d’entre elles, c’est l’occasion de s’entretenir avec le porte-parole du khalife Général des Mourides. Cheikh Bassirou Abdou Khadre Mbacké y tient des champs et une école coranique. Il s’agit plus exactement d’un périmètre de terres situé derrière le Ranch de Dolly à une centaine de kilomètres de Touba non loin de Thiel. Le chef religieux y séjourne avec les baye -Fall dans le cadre des travaux de défrichage en perspective du prochain hivernage. Le travail est confié à Serigne Fallou Fall fils de Serigne Abdou Sakor Fall et à la famille de Darou Assane Ndiaye par le Khalife Général des Mourides. S’adressant aux baye-Fall, le fils du quatrième khalife de Touba a tenu à faire quelques précisions sur la condition de talibé face à son guide spirituel précisant qu’il ne s’agit pas d’un esclave face à son maître. « Nous nous sommes tous ici réunis sommes des disciples de Cheikh Ahmadou Bamba. Lui seul est le guide pour qui nous œuvrons. Si ce n’était pas Serigne Touba, aucun d’entre vous ne se serait déplacé jusqu’à plus de 100 lima pour venir travailler dans des champs.  Soyez assurés que j’en suis conscient. L’allégeance ne signifie pas et n’implique pas la servitude. Le disciple n’est pas un esclave et le guide spirituel n’est pas un maître. Il n’est investi d’aucun pouvoir de coercition. C’est un pacte que Seul Dieu agrée! ». Un message qui a beaucoup plus aux centaines de talibés présents sur les lieux.