Barthélemy Dias/ « Je n’irai pas au dialogue »

« Je n’irai pas au dialogue. » Celui qui a revendiqué la paternité du dialogue avec toutes les forces vives de la Nation, ne sera pas à la salle des banquets du palais de la République. Barthélemy Dias l’a annoncé hier lors de son passage à la 7Tv. Le maire de Dakar ne comprend pas qu’on puisse dialoguer sans connaître, à l’avance, les termes de référence. « Macky est d’accord pour dialoguer. Mais jusqu’à présent, je n’ai pas les termes de référence. Je n’irai pas au dialogue demain », a-t-il déclaré à la 7Tv. Barth’ a expliqué que les termes de référence allaient être définis après la cérémonie d’ouverture. Le maire de Dakar a clarifié sa position en disant ceci : « J’ai beaucoup d’expérience politique pour savoir quand est-ce qu’on veut m’encercler. Je ne suis pas le leader de Taxawu Senegaal, mais j’ai le droit de dire que si Macky Sall n’accepte pas d’inscrire la question de la 3ème candidature, le parrainage, le fichier, les cartes d’électeur, etc., je n’irai pas dialoguer. » Par ailleurs, le maire de Dakar est revenu sur l’attaque de sa maison hier. « Ceux qui ont attaqué mon domicile ne viennent pas de Dakar. Ils ont été reçus par un responsable politique qui habite à Ouakam. Ils sont 4 dont 2 qui ne parlent pas wolof. Seul le 3ème vient de Dakar, plus précisément de Mermoz. Je ne suis pas une personne qu’on attaque. Le commanditaire me regarde. Il sait que je ne suis pas une personnalité qu’on attaque. Il est en train de me regarder. Si ma famille n’est pas en sécurité, la sienne ne le sera pas. J’ai les moyens de me venger », a-t-il affirmé. A la question de savoir s’il parle de Sonko, le maire de Dakar refuse de citer un nom. « Le croyant se fait tester par les épreuves. Ce n’est pas parce que tu as un problème que tout le pays va être déstabilisé. « Nous aurons la paix par force ou plus personne n’aura la paix… » », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter ceci : « Nous savons qu’il n’y a pas viols ni menaces de mort. Il y a juste une stratégie qui vise à écarter toute menace pour ce régime de se maintenir. » « Je ne suis pas allergique au dialogue. Je sais que nous avons atteint la limite. En mars 2021, tout le monde a été surpris. Cette fois-ci, tout le monde attend de savoir ce qui va se passer. Il faut dialoguer ou montrer que nous sommes des irresponsables. A ce moment, les civils ne seront pas au pouvoir. Mars 2021, nous avons vu les chars. Après les émeutes, on a nettoyé tout l’état-major de l’Armée. Il faut s’interroger. Si le pouvoir se retrouve dans la rue et par terre, il faut savoir que les militaires sont des Sénégalais comme nous », a-t-il fait remarquer