Port de Dakar : le Collectif de Défenses des Intérêts du Port (CDI – PAD) accable le DG Mountaga Sy
Selon le Collectif de Défense des Intérêts du Port Autonome de Dakar (CDI - PAD) une situation dramatique sévit au port à cause de la gestion chaotique de son Directeur General Monsieur Mountaga SY.
La source affirme que ce dernier est en train de battre tous les records en matière de mauvaise gouvernance et de gestion gabégique. « Depuis qu’il a senti la fin du régime, il a lancé une série de recrutement sauvage tous azimuts qui frise le sabotage. Tenez-vous plus de 1000 personnes ont été recrutées ces derniers mois. D’ailleurs, les nouvelles missions de la Direction du Capital Humain se résument exclusivement à établir des contrats de CDD et de CDI au profit des ressortissants de Matam particulièrement ceux de son village natal Areo Lao ».
Pour se protéger, explique le collectif, le stratagème qu’il a trouvé est de demander à certains Directeurs Sectoriels, acquis à sa cause et soucieux de préserver leurs fauteuils, de faire une expression de besoin de recrutement inexistant car toutes ses directions ont déjà un personnel pléthorique. Ce qui ajoute la source lui a permis de recruter plus d’une centaine d’agents au niveau de Centre Opérationnel Polyvalent (COP), plus d’une centaine de personnes à la Direction des Services Techniques et de l’Aménagement ou une pléthore d’agents sont déjà embauchés. En attendant le démarrage des activités portuaires prévu en 2029 ses nouvelles recrues dorment tranquillement chez elles. Plus d’une centaine à la Direction de l’Exploitation dont le Directeur est un Parent. Mais le plus gros recrutement a été fait avec la complicité de la Cellule Qualité Sécurité et Environnement CQHE. Plus de 340 personnes ont été recrutées comme agents de nettoyage alors que ces mêmes jeunes sont rentrés au Port comme Dockers journaliers qui travaillaient pour le compte du syndicat des Dockers SATS. Ces jeunes tous originaires de Arèolao qui sont gracieusement payés ne font que tourner les pouces toute la journée car le Port a déjà contracté avec des services de nettoyage, mieux le Port est en partenariat avec l’UCG.
Cette Situation estime le collectif est beaucoup plus alarmante avec l’intensité concurrentielle des Ports de la Côte Ouest Africaine notamment le Port d’Abidjan et de Lomé qui sont de loin devant le Port de Dakar. A cette concurrence sous régionale vient s’ajouter la concurrence nationale avec le démarrage depuis le mois de janvier du Port minéralier de Bargny Sendou. Il s’agit du premier Port Privé d’Afrique dont personne ne connaît les vrais propriétaires. D’ailleurs jamais dans l’histoire de l’Afrique un Port privé n’a été créé pour concurrencer un Port public.
Des frais de location mensuelle qui avoisinent les 200 millions/mois.
Le Collectif de Défenses des Intérêts du Port Autonome de Dakar (CDI – PAD) informe que pour regrouper tout le personnel du Port dans un même immeuble et réduire drastiquement les frais de location, l’ancien Directeur Général, Aboubacar Sadikh BEYE avait acheté un immeuble auprès de l’entrepreneur Bamba NDIAYE. L’immeuble est situé au môle II vers le siège de la BCEAO. Dès qu’il a été nommé Directeur Général du Port, Mountaga SY a demandé à ce que le Port paye l’intégralité du montant objet de l’acquisition à Bamba NDIAYE, montant qui avoisinerait les 7 milliards, depuis lors quasiment deux ans le Port n’a pas encore réceptionné l’immeuble alors qu’il s’est déjà acquitté de l’intégralité du paiement…. Et le port continue toujours à payer les locations de l’immeuble St Michel d’un montant mensuel de 40 millions, l’immeuble FAD, 9ème, 10ème, 11 ème niveau, l’immeuble de la Société Nationale de Recouvrement au 5ème niveau. Bref, les frais de location mensuelle des immeubles en location sont excessifs et avoisinent les 200 millions/mois.
Une attribution de véhicules nébuleuse
Le Port Autonome de Dakar a acquis, dans le cadre de son budget d’investissement 2023, des véhicules de fonction au profit de son personnel d’Encadrement. A l’instar de toutes les Sociétés Nationales, l’affectation de ces véhicules aux ayants droits est soumise à des critères bien définis. A la surprise générale, juste après les élections présidentielles, le Directeur Général du Port, M. Mountaga SY, a décidé lui-même, de manière unilatérale, de procéder à l’affectation des véhicules en faisant fi des critères quasi séculaires déjà établis. Toutes ces nouvelles recrues qui ont été servies n’ont même pas eu deux ans d’ancienneté au poste, d’autres n’ont pas fait 6 mois au moment où des ayants droits légitimes cumulant presque 10 ans d’ancienneté ont été royalement oubliés. Pire, comme si cela ne suffisait pas M. Mountaga SY s’est permis d’attribuer des véhicules à son cercle d’amis qui en avaient déjà et dont les véhicules datent de moins de 3 ans loin d’être amortis. Il les a tous dotés de nouveaux véhicules pendant que des ayants droits légitimes ne rentrant pas dans son cercle restreint sont restés plus de 8 ans sans véhicule de fonction. Jamais dans l’histoire du Port une distribution de véhicules n’a causé autant de polémiques et de frustrations au sein de l’entreprise. Cette situation doit impérativement être solutionnée avant que l’irréparable ne se produise.
Surfacturation sur l’acquisition de la chaloupe
L’acquisition de la nouvelle chaloupe a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Il criait sur tous les toits que le Port Autonome de Dakar vient d’acquérir une chaloupe neuve qui vient juste de sortir d’usine, mais grande a été notre surprise de constater que non seulement la chaloupe a 15 ans d’âge mais elle a été acquise dans des conditions plus que nébuleuse. Il a déclaré avoir acheté la chaloupe à 2 millions d’euros (1,3 milliards de FCA) alors que sur Internet, le prix affiché est de 1,2 millions d’euros (786 millions). Pire, les Services Techniques Maritimes Nationaux émettent des réserves quant à la navigabilité de la chaloupe car des manquements et non conformités majeurs ont été levés lors de la visite technique à bord de la chaloupe. D’ailleurs, le Chef de la Division Technique et Nautique a dégagé sa responsabilité quant à l’exploitation de la chaloupe.
Autant de scandales sous l’ère Mountaga SY avec les marchés gré à gré, des primes indues versées à des proches, des recrutements fictifs, des Contrats à Durée Indéterminés (CDI) anti-datés etc.
Boubacar Fall