Libération de détenus à Rebeuss : « ce sont des libertés provisoires… » Aïssata Tall Sall

Les libérations intervenues depuis une semaine à Rebeuss de compatriotes arrêtés lors des manifestations de Juin dernier sont provisoires a tenu a précisé le garde des sceaux ministre de la justice Aïssata Tall Sall. « Ce n’est pas tout à fait fini. Et les gens, je l’espère, pourront tirer la substance de toutes ces leçons apprises. Que personne ne s’avise à penser que cela s’arrête là » a-t-elle prévenu. Une précision selon le Ministre a cause de nombreuses questions sur l’indemnisation des prisonniers. « Ils ont été emprisonnés oui mais injustement non » dira-t-elle. « Une indemnisation pourra intervenir lorsqu’un juge leur dira qu’ils n’ont rien fait ». « Je ne voudrais pas dans l’euphorie ambiante que ces gens pensent qu’ils en ont fini » a dit Aïssata Tall Sall.
En conférence de presse, elle a tenu à préciser que cette vague de libération est dans un processus de désengorgement des prisons ainsi que pour lutter contre les longues détentions. « Nous n’avons libéré personne parce que la politique nous l’a exigé » a-t-elle tenu à préciser.
Elle a ainsi réfuté tout deal politique qui serait à l’origine de cet élargissement massif de prisonniers. « Nous sommes sur cette cadence de libérer des sénégalais en donnant des conditions plus douces que la détention, c’est-à-dire le contrôle judiciaire, le port du bracelet électronique, ou la libération conditionnelle » a dit le Ministre. Cette volonté d’apaiser l’espace public a-t-elle ajouté date d’avant Octobre et d’avant Novembre avec les travaux de la conférence annuelle des chefs de parquet et de la décision du Président Sall en conseil des Ministres du 7 février.
Le Ministre de préciser par ailleurs que la libération de chacun des détenus a été examinée cas par cas. « Il n’y a pas eu de portes ouvertes…chaque dossier a été étudié » a-t-elle fait savoir. « Rien de qui a été fait pendant ces jours n’est venu en contravention de la loi pénale »
Pour finir le Ministre a réfuté tout emprisonnement de mineur dans les prisons pour adulte et des supposés actes de tortures. Selon elle, tous les mineurs sont dans le camp de redressement de Fort B et il en est ainsi dans toutes les prisons. Elle a précisé que la peine pénale au Sénégal est de 16 ans.