FORUM DE L’EAU ET DES ENERGIES RENOUVELABLES : le Sénégal brille par son absence

« Africagua » est un événement international organisé tous les deux ans à Fuerteventura, dont l’objectif est de promouvoir la rencontre de différents agents et initiatives liés à l’eau et aux énergies renouvelables, en créant des synergies avec le continent africain grâce à une mise en réseau solide. Cette année, le Sénégal a brillé par son absence.
Le 8eme Forum des Eaux et des énergies renouvelables s’est ouvert hier, à Fuerteventura aux iles Canaries. Cette importante rencontre internationale a vu la participation de plusieurs pays africains dont la Côte-d’ivoire (invitée d’honneur), le Cap vert, le Maroc, la Gambie, le Ghana, la Mauritanie etc . Le Sénégal a brillé cette année par son absence même si l’Ofor ( Office des forages ruraux) a été représenté par sa responsable des affaires juridiques Mme Habsatou Ka.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par Manuel Miranda du gouvernement autonome des Canaries en présence de la présidente du Cabildo (Conseil régional) Mme Lola Garcia et du premier adjoint au maire de la ville de Fuertevetura ainsi que d’autres autorités de l’Archipel. Les différents discours prononcés ont surtout porté sur les matières d’énergie et d’eau et les possibilités pour les entreprises canaries dans les pays africains. ‘’ L’objectif principal est d’identifier les obstacles et les défis dans l’accès à une eau de qualité et aux énergies renouvelables, en proposant des solutions pratiques et réalisables. De même, nous cherchons à sensibiliser à l’importance de l’accès à ces ressources pour la durabilité environnementale, économique et sociale dans le monde entier’’, a déclaré Juan Jesus Rodriguez Marichal, le Président de la chambre de Commerce d’industrie et de navigation de Fuerteventura, maître d’œuvre de l’évènement. Sur sa lancée, M. Marichal de rappeler qu’ ‘’Africagua a été créée dans le but de connecter le monde avec l’Afrique depuis les îles Canaries, de créer des synergies grâce à un réseau fort et de promouvoir des projets de développement dans les énergies propres et durables. Le forum vise à dynamiser les opportunités du continent africain sur la base d’un modèle respectueux de l’environnement et des ressources naturelles’’.
Partant de ce fait, la cérémonie d’ouverture a été aussi l’occasion pour le Gouvernement régional de Fuerteventura de mettre en exergue ‘’sa coopération dans le domaine de l’eau et des énergies renouvelables avec certains pays africains comme la côte d’ivoire ‘’. Une initiative largement saluée par le représentant de ce pays qui a profité de cette rencontre pour inviter le gouvernement canarie en Côte- d’ivoire en vue d’une coopération dans le cadre du dessalement
Les changements climatiques, la biodiversité et les ressources naturelles ont été aussi au cœur des discussions il en est de même des questions liées à la gouvernance énergétique, à l’hydrogène vert et à l’économie bleue.
Momar Dieng Diop (Membre du Comité d’organisation) ‘’ l’absence du Sénégal à ce Forum est regrettable’’
‘’Nos autorités ont encore brillé par leur absence. Une situation qui n’honore guère la communauté sénégalaise établie à Fuerteventura. Nos dirigeants devraient nous donner plus de respect et de considération en joignant la théorie à la pratique car nous sommes des Ambassadeurs du Sénégal dans nos pays respectifs.Nous savons tous que notre pays rencontre d’énormes difficultés pour résoudre les problèmes liés à l’eau et aux énergies, Par conséquent ce forum sur l’eau et les énergies renouvelables devraient être pour nos décideurs une tribune pour nouer des partenariats et échanger des expériences de succès. Malheureusement les considérations politiques prennent toujours le dessus sur l’intérêt général. L’absence de Feu Alioune Badara Cissé, l’un des précurseurs de cette rencontre dont la première édition a eu lieu en 2012, s’est fait ressentir à l’occasion de la cérémonie d’ouverture. Conscient des enjeux de l’heure, ABC se faisait toujours un réel plaisir de participer à ce forum d’une importance capitale pour la maîtrise des questions ayant trait à la gouvernance de l’eau et aux énergies renouvelables. Des domaines dans lesquels le Sénégal présente un grand retard’’.