L’emploi est le moyen le plus sûr de réduire la pauvreté
Avec près de 4 millions de jeunes qui devraient atteindre l’âge de travailler chaque mois dans le monde jusqu’en 2030, la création d’emplois de qualité dans le secteur formel est un impératif. En permettant aux gens de bénéficier d’une assurance maladie, d’un régime de retraite et d’une couverture sociale, ces emplois seront la principale manière de réussir à briser le cycle de la pauvreté intergénérationnelle. Retour en données sur la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, célébrée le 17 octobre dernier.
Mettre fin à la pauvreté et garantir la dignité
LES POINTS MARQUANTS
* Aujourd’hui, près de 700 millions de personnes dans le monde vivent dans l’extrême pauvreté, avec moins de 2,15 dollars par jour.
* Quelque 50 % de la population mondiale qui vivent avec moins de 6,85 dollars par jour, c’est-à-dire le seuil de pauvreté fixé pour les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure.
* Au rythme actuel, le monde n’atteindra pas l’objectif d’éliminer d’ici 2030 l’extrême pauvreté.
Chaque année, le 17 octobre, le monde entier célèbre la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté. « Travail décent et protection sociale pour mettre la dignité en action » : c’est le thème choisi pour cette édition.
L’éradication de la pauvreté est toujours un enjeu mondial majeur. Aujourd’hui, près de 700 millions de personnes dans le monde vivent dans l’extrême pauvreté, avec moins de 2,15 dollars par jour. Après des décennies de recul constant, les crises qui se superposent et les chocs à répétition survenus entre 2020 et 2022 ont fait reculer d’environ trois années les progrès de la lutte contre la pauvreté.
Au rythme actuel, le monde n’atteindra pas l’objectif d’éliminer d’ici 2030 l’extrême pauvreté (a), qui touchera encore près de 600 millions de personnes selon les projections de la Banque mondiale.
L’extrême pauvreté se concentre dans les endroits où elle sera la plus difficile à éradiquer : les pays les moins avancés, les zones touchées par les conflits et les régions rurales isolées. Les perspectives sont par ailleurs sombres pour les quelque 50 % de la population mondiale qui vivent avec moins de 6,85 dollars par jour, c’est-à-dire le seuil de pauvreté fixé pour les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure.
Ce sont les plus vulnérables qui ressentent le plus fortement les effets de la pauvreté. Un récent rapport de la Banque mondiale et de l’UNICEF a notamment révélé que les enfants représentent plus de la moitié des personnes en situation d’extrême pauvreté (a), alors que leur part dans la population totale n’est que de 31 %.
Une approche multidimensionnelle
Selon Luis-Felipe Lopez-Calva, directeur mondial du pôle Pauvreté et équité de la Banque mondiale (a), « mettre fin à la pauvreté est un défi qui nécessite une approche multidimensionnelle ». Et de poursuivre : « Les pays ne peuvent pas lutter efficacement contre la pauvreté et les inégalités sans améliorer le bien-être des populations, notamment par un accès plus équitable à la santé, à l’éducation et aux infrastructures de base. Cette action aura d’autant plus d’impact sur les communautés et les générations à venir si elle s’emploie à favoriser l’autonomie des femmes et des jeunes. Les responsables politiques doivent intensifier leurs efforts pour développer leurs économies tout en protégeant les personnes et les familles les plus vulnérables. Cela passe par un renforcement des investissements dans les systèmes de protection sociale. »
Source : banque mondiale