Envoi de troupes au Niger : les alertes de Thierno Alassane Sall face au risque d’une « guerre des plus meurtrière dans la sous-région »

Après avoir condamné le coup d’état perpétré contre le Président Bazoum dans des conditions qui ne sont pas dignes d’une démocratie, l’ancien Ministre de l’énergie Thierno Alassane Sall a alerté les Chefs d’Etats Africains sur les risques d’une guerre en tentant d’envoyer des troupes au Niger
« Je voudrais rappeler que le peuple du Niger vit une sanction parmi les plus dures au monde contre un des peuples les plus pauvres au monde. Certains de nos chefs d’État n’ont pas voulu sanctionner la Russie pour la guerre menée en Ukraine. Les sanctions contre le peuple amèneraient ce dernier à se liguer avec le régime actuel contre les autres peuples de la région et amené une situation qui peut ne pas être favorable pour l’entente entre ces peuples de la sous-région. Mais au-delà, elle risque de renforcer la rébellion a contrario. Parce que cette série extrêmement dure de sanctions va priver l’état du Niger de ces moyens de riposte face à la rébellion » a dit Thierno Alassane Sall lors du vote du projet de loi modifiant le code électoral.
« Je voudrais également dire que notre adhésion à la CEDEAO qui s’est faite sans que les peuples aient été consultés à travers un referendum ne signifie pas un blanc-seing donné à des chefs d’état, un syndicat, pour décider d’amener une guerre qui sera une des plus meurtrier dans la sous-région. Qui risque de scinder la sous régions en deux parties » a-t-il ajouté.
Cette intervention ne pourrait se faire sans la participation d’autres pays des puissances occidentales. Ce qui risque de renforcer la haine vivace des peuples d cette sous-région envers l’Occident a précisé Thierno Alassane
Il a ainsi invité notre chef d’État à ne pas engager le pays sans l’adhésion du peuple sénégalais et sans l’adhésion de sa représentation nationale a ce qui est en train de se prépare au Niger. Et qui, poursuit-il, risque d’avoir des répercussions sur le peuple sénégalais dans ce pays.
« Nous ne pouvons pas risquer les intérêts de nos compatriotes et leur sécurité. Nous ne pouvons pas nous risquer dans une aventure dont nous n’avons pas les moyens. Notre chef d’état ne peut pas faire moins que d’essayer d’engager un dialogue que de prendre une option qui est impossible. Si le Nigeria qui est Champion de coup la même chose se passait la bas envisageons nous d’aller faire l’aventure là-bas, en Côte d’Ivoire ? Ou aurait-il un poids deux mesures, des Etats faibles contre lesquels nous osons agiter le bâton » conclura t’il.