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Traite des personnes au Sénégal : Les éducateurs spécialisés à l’école de la gestion des données

Les différentes formes de traite au Sénégal, comme la mendicité des enfants talibés, l’exploitation sexuelle des jeunes femmes dans les sites d’orpaillage dans la zone de Kédougou (sud-est), mais aussi les femmes envoyées dans certains pays du Golfe Arabique et soumises à la servitude domestique, ont été les centres d’intérêt d’un atelier de sensibilisation sur l’identification, l’assistance et la protection des victimes de traite des personnes, initié ce mercredi 24 Mai à Mbour par l’Office des Nations unies contre les drogues et le crime (ONUDC), en partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes (CNLTP). Une session qui a permis aux acteurs de prendre conscience de l’importance de la collecte des données pour établir des références de suivi et de mesure des résultats de la lutte contre le phénomène.

«Il y a un travail important à faire au niveau de la collecte d’information qui doit être centralisée, car les données existent, mais elles sont éparses», a soutenu à l’ouverture de l’atelier, Issa Saka, coordonnateur de projet à l’ONUDC.

Selon M. Saka, la nécessité d’établir une base de données efficace s’explique par l’absence générale d’un ensemble cohérent de données sur les victimes, les infractions et les auteurs de traite des personnes.

Il a rappelé toutefois que de nombreux efforts ont été fournis par l’Etat du Sénégal dans la lutte contre la traite, à travers notamment l’élaboration de plans d’actions, avant de relever «la complexité du phénomène».

«C’est la raison pour laquelle cette activité va permettre de renforcer la capacité des acteurs de première ligne, c’est-à-dire les éducateurs spécialisés qui vont faciliter l’identification des victimes, mais surtout l’assistance des victimes», a expliqué Issa Saka.

Des représentants des structures d’assistance et de prise en charge, les éducateurs spécialisés et travailleurs sociaux de Dakar, Thiès, Mbour, Diourbel, Tambacounda, Kédougou, Matam, Ziguinchor, Bignona, Kolda, Sédhiou, Kaolack et Saint-Louis, impliqués dans la protection et la prise en charge juridique, psychosociale et judiciaire des victimes, participent à cette formation.

 

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