Khalifa hué, Barth traîné dans la boue, tensions au sein de Yewwi, dialogue national : les cadres de Taxawu Sénégal en mission commando
Les cadres de Taxawu Sénégal étaient cet après-midi en mission clarification dans un contexte marqué par des querelles et divergences notées dans le landerneau politique. Une situation qui risque de compromettre les relations entre les différentes formations qui composent la coalition Yewwi Askan Wi. Ils se sont aussi prononcés sur les tensions entre Sonko et Barth et la position de Taxawu concernant le dialogue national.
La thèse d’un supposé deal entre Khalifa Sall et le régime de Macky Sall peut désormais être écartée purement et simplement. C’est du moins la ferme position des cadres de Taxawu Sénégal qui ont fait face à la presse cet après-midi pour s’exprimer sur l’actualité nationale marquée par des tensions et tiraillements qui secouent actuellement la coalition Yewwi Askan Wi.
Aucune compromission ou deal en vue
Selon les camarades de Barth ont fait savoir que leur leader n’est en aucun cas impliqué à des compromissions.
» Depuis que des voix se sont élevées pour dire que Taxawu Sénégal pourrait répondre favorablement à de dialogue, nous avons remarqué qu’il y a une certaine entreprise de diabolisation de notre plateforme, mais aussi de notre leader Khalifa Ababacar Sall. Certains ont tenté de vouloir peindre notre leader comme quelqu’un va à un dialogue deal ou qui va vers la compromission. C’est ici que nous voulons rappeler que le président Khalifa Sall n’est pas un homme de compromission », a affirmé Made Codé Ndiaye.
Le mouvement des cadres de Taxawu Sénégal s’est aussi érigé en bouclier contre toute initiative visant l’actuel maire de Dakar. » Il en est de même pour notre camarade Barthélémy Dias qui a été ces temps-ci un petit peu traîné dans la boue parce qu’il a fait une déclaration pour défendre sa plateforme politique, pour défendre l’image de Taxawu Sénégal et son leader.
les huées contre Khalifa, une goutte de trop
Ces cadres ont d’ailleurs saisi cette tribune pour fustiger les incidents qui ont eu lieu samedi dernier à la place de la nation lors du rassemblement du F24. « Ils déplorent le silence radio observé chez les membres de l’opposition face aux huées qu’a subi Khalifa Sall. » Aucun leader de Yewwi ne l’a déploré et ne l’a condamné. Et nous pensons que quand nous sommes dans des combats de principe, aucun leader ne doit être hué lorsqu’il prend la parole », s’insurgent les partisans de Khalifa Sall.
A les e croire, le respect d’idées divergentes doit être privilégiée au sein de Yewwi. « Nous ne sommes pas obligés d’être tous pareils, nous avons des appareils politiques qui ont tous été conçu pour conquérir le pouvoir, mais nous avons des identités politiques aussi différentes. Tout ce qu’on demande à nos alliés c’est de respecter cette différence », ont-ils indiqué.
Revenant sur les concertations nationales à l’initiative du Chef de l’Etat, le porte-parole du jour affiche clairement la position de Taxawu.
Pas de position officielle sur le dialogue
» Notre leader Khalifa Ababacar Sall a entamé un processus de consultation de ses bases à travers la coordination départementale pour recueillir leurs avis par rapport à l’appel du président de la république. Cette procédure est toujours en cours, nous avons 72 heures pour répondre par rapport à cette sollicitation. Taxawu Sénégal n’a pas encore donné sa position officielle, nous allons faire notre assemblée générale pour donner notre position », a renseigné leur porte-parole du jour.
Mais quoi qu’il en soit Taxawu Sénégal reste intransigeant par rapport à l’idée d’un troisième mandat de Macky Sall. » Nous sommes contre le 3ème mandat. (…) Que Taxawu Sénégal aille au dialogue ou pas, cette question restera une question d’honneur », ont-ils proclamé. face à la presse
Les cadres de Taxawu Sénégal ont clôturé leur déclaration de presse en lançant un appel solennel. » La population nous observe. Ce qu’elle veut, ce ne sont pas des querelles, des divisions qui n’ont pas lieu d’être quand on est confronté à une situation plus urgente. La situation la plus urgente, c’est comment faire pour se débarrasser du président Macky Sall », ont-ils martelé.
